Très souvent, des personnes qui sont intéressées à devenir inspecteur en bâtiment au Québec nous demandent combien faut-il s’attendre à investir pour y parvenir. À chaque fois, nous leur répondons que tout dépend du chemin qu’ils décident d’emprunter. En effet, plusieurs chemins peuvent être empruntés, du moins, en attendant l’entrée en vigueur de la Loi 16, et le montant à investir variera en fonction du chemin emprunté.

Dans cet article, nous n’allons parler que du chemin que promeut la plupart des acteurs qui s’intéressent à la qualification des inspecteurs. En d’autres termes, nous nous abstiendrons de parler des détours proposés par certains regroupements ou associations d’inspecteurs en bâtiment. Nous considérons comme détour, tout cheminement qui permet à un candidat de pratiquer la profession sans détenir un diplôme en inspection en bâtiment dans un centre de formation reconnue.

Avant de répondre à cette question, il convient de préciser que pour devenir Inspecteur en bâtiment au Québec, un candidat au métier devrait minimalement suivre les étapes suivantes :

  1. Décrocher un diplôme en Inspection en bâtiment;
  2. Se joindre à un regroupement ou à une association d’inspecteurs en bâtiment comme le Réseau-IBC Inspecteurs en Bâtiments Certifiés;
  3. Se souscrire à un programme d’assurance responsabilité professionnelle contre les fautes, erreurs ou omissions;
  4. Lancer son entreprise d’inspection en bâtiment ou décrocher un emploi dans une entreprise d’inspection en bâtiment existante.

N.B.- L’ordre des deux dernières étapes est interchangeable.

Nature des coûts pour devenir Inspecteur en bâtiment au Québec

Certains frais non négligeables doivent être engagés pour devenir inspecteur en bâtiment au Québec. Parmi ces frais, se trouvent :

  1. Les frais liés aux études, tels que les frais d’inscription et les frais de scolarité;
  2. Les frais liés à l’adhésion à un regroupement ou à une association d’inspecteurs en bâtiment, tels que les frais d’étude de dossier et les frais annuels d’adhésion;
  3. Les primes liées à l’assurance responsabilité civile générale et à l’assurance responsabilité professionnelles contre les fautes, erreurs et omissions;
  4. Les frais liés au démarrage et à l’exploitation d’une entreprise d’inspection, tels que mais non limitativement :
    • les frais liés à l’enregistrement ou à l’incorporation d’une entreprise d’inspection en bâtiment;
    • les frais liés au marketing et à la publicité, tels que la conception et la réalisation d’un logo, d’un site Internet, d’une carte d’affaires et d’autres articles promotionnels;
  • les frais liés à l’achat et à la mise en service d’outils, d’équipements et d’autres accessoires nécessaires au travail;
  • les frais liés à la location et aménagement d’un espace de bureau;
  • les frais liés à la comptabilité.

Noter que suite au démarrage d’une entreprise d’inspection en bâtiment, il faut prévoir un fond de roulement pour couvrir ses frais d’exploitation à court terme.